Dans un catalogue de lingerie Chantal Thomass, la créatrice avait glissé un petit mot sur l’art de porter la mouche.
Entendez la mouche comme étant un grain de beauté artificiel que l’on colle sur différents endroits du corps. Une véritable parure qui ressemble à l’insecte, d’où son nom.
Au XVIIIème siècle, on portait ainsi :
- la passionnée au coin de l’œil
- la coquette entre les seins
- la baiseuse près des lèvres
- l‘effrontée sur le cœur
- la galante au creux des reins.
Dans quelle matière ?
- En taffetas noir au XVIIIe
- En velours noir au XIXe
- Aujourd’hui nous pourrions dire que la mouche perdure sous forme de strass ou paillette.
Quelle forme ?
En cœur ou ronde, en lune, en étoile ou en comète.
Quelle taille ?
Le plus grandes se nommaient autrefois des « enseignes du mal de dent ».
Les plus petites s’appelaient des « assassines »
Quelle signification ?
A ces jolis noms qui font mouche, s’associe tout un langage selon la position de cette parure.
· Sur le front : « je suis toute majestueuse »
· Au coin de l’œil, ronde ou en en forme de cœur, la mouche signifie « assassine »
· Sur la joue gauche, » je suis ouverte aux propositions »
· Sur la joue droite, « je suis mariée »
· Au coin de la lèvre gauche, » je suis coquette »
· Sur la lèvre, « je suis discrète »
· Sous la lèvre, « je sais conserver un secret »
· Sous l’œil droit, « je suis une passionnée »
· Sur le côté gauche du nez, « je suis sans scrupule »
Où ranger ses mouches ?
Dans une boîte à mouches.
Aujourd’hui on accentue le grain avec un crayon. On pose un strass au coin de l’œil les jours de fête. Le langage des mouches a sans doute changé depuis le XVIIIème siècle. En témoignent les différents sites internet qui traite de ce plus petit accessoire de l’histoire de la mode.